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Interview exclusive d’In Articulo Mortis !

Le magazine Portugais VERSUS a récemment publié une longue interview du groupe Black Metal In Articulo Mortis que vous pouvez retrouver traduite en français ci-dessous.

Par Cristina Sá

Salut ! Est-ce que c’est possible de vous persuader de revenir au Melodic Black Metal ? J’ai adoré cet album.

S : Refaire un album? à voir entre nous car à la base “Testament” comme son nom l’indique n’appelle pas à avoir une suite mais sait-on jamais…

C : Salut et merci d’avoir adoré notre musique, nous avons mis tout notre cœur, maintenant revenir au black métal je ne sais pas trop peut être un mélange de pleins de style de métal mais pour ma part je suis plutôt lent alors peut être dans 10 ans si tout le monde est motivé !

M : Merci pour le compliment. Reformer IAM, nous en parlons bien sûr de temps en temps lorsque que nous nous retrouvons, mais ce n’est pas d’actualité pour le moment. Peut-être un jour, qui sait…

J : Notre envie de jouer est toujours présente, nos vies actuelles ne nous laisse pas beaucoup de temps d’y revenir, mais rien est impossible et peut être qu’un jour … un autre testament verra le jour.

Je voudrais aussi savoir si nous avons-là l’édition de «Testament» de 2012 ou s’il agit d’une réédition.

S : Testament a été enregistré entre 2012 et 2013 et il n’y a pas d’autre version.

C : C’est la bonne édition de Testament un album réfléchi et muri avec le temps !

M : Il n’y a pas eu de réédition, l’album a été enregistré entre 2012 et 2013, et nous n’avons fait presser ce cd qu’en 2016. Nous avons mis presque 2 ans de plus pour finaliser le mixage /mastering et la pochette !

J : Il n’y a qu’un seul Testament, nous avons juste prit le temps de le faire car nous voulions qu’il soit le reflet de ce que nous étions à l’époque et de ce que nous sommes aujourd’hui ..

Pourquoi n’avez-vous pas été capables de lancer cet enregistrement en 1995 ?

S : je ne me rappelle plus très bien mais il me semble que nous étions en train de splitter.

C : C’était prévu mais nous n’étions plus trop d’accords sur la façon de voir le black métal de l’époque et le groupe c’est dissout.

M : Nous avions prévu d’enregistrer cet album en 1997, mais des divergences sur le fond et la nature du Black Metal, on fait que des membres ont quitté le groupe avant sa réalisation. IAM a splitté peu de temps après.

J : Nous étions jeunes et même si on savait ce qu’on voulait, le manque de moyens techniques et financier associés à un manque de maturité artistique, nous a conduit à sortir une première démo qui n’était pas aboutie comme nous le souhaitions.

Et pour quelle(s) raison(s) avez-vous dissout le groupe avant d’avoir eu le temps de vous affirmer dans la scène Métal? Est-ce que vous vous êtes lassés de ce genre aussi vite ?

S : Le groupe a splitté et nous sommes passés à autre chose

M : Nous ne nous sommes jamais lassés du Black Metal.
Après la sortie de « Sombre Mélancolie », nous commencions à avoir une certaine notoriété dans l’UG ; Mais nos divergences de visions et d’opinions concernant les différentes idéologies du Black Metal ont abouti à l’arrêt du groupe.

J : Nous nous sommes retirés au moment ou les idéaux avaient dépassés la musique, ça ne nous correspondait plus. La provocation et la surenchère avaient dépassés l’idée même de créer une musique différente et hors système … Ce mouvement faisait ce que la société attendait de lui … c’était rentré dans le système.

Je sais que la France ne manque pas de groupes qui jouent ce sous genre. Mais ne trouvez-vous pas que vous auriez fait la différence ?

S : possible, à l’époque nous n’étions pas beaucoup le créneau mélodique et
Atmosphérique avec voix claire, quant à savoir si nous aurions fait la différence nous ne le saurons jamais.

C : Faire la différence je ne sais pas, mais nous aurions pu être a notre 4eme album si on avait continué et être un groupe référent pour la jeune génération !

M : Nous n’étions pas nombreux à jouer du Black Metal mélodique dans l’Underground Français au début des années 90 (1994/1996), mais Je ne sais vraiment pas si nous aurions fait la différence ; surement…

J : Notre différence est clairement dans les mélodies, c’est simple de faire une musique violente rapide et agressive. Mais de la rendre mélodique, audible et accessible, c’est plus compliqué …

Comment caractérisez-vous votre Melodic Black Metal ?

C : Comme un exutoire cela nous aide a faire ressortir les choses qui sont au plus profond de nous, De la mélodie qui nous apaise et des passages violent pour notre colère.

J : Chaque écoute de l’album est comme un voyage initiatique à la fois mélancolique et torturé, où nos repères volent en éclats et laissent apparaitre une autre image de soi. C’est un parcours mystique à la recherche d’une autre vérité.

Et qu’est-ce qui en survit dans vos carrières musicales actuelles (si vous n’avez pas définitivement quitté cette voie artistique) ?

S : En ce qui me concerne je suis chanteur lyrique professionnel et acteur, j’ai également un projet d’Electro-Wave.

C : Des membres du groupe ont continués après dans d’autres formations mais la plupart de nous préférons écouter que composer maintenant !

M : j’ai stoppé toutes activités dans le milieu du Black Metal fin 1997. Depuis 2008 je gère un label indépendant, nous produisons des groupes plus typés punk rock et rock.

J : La première chose qui n’a jamais changé c’est l’amitié, on est toujours aussi proches plus de 20 ans après. L’amour de la musique et bien sûr du métal.

À qui laissez-vous vos biens sur Terre dans ce «Testament» (ou, en d’autres mots, de quoi parlent les poèmes qui accompagnent la musique pour chaque chanson de cet album) ?

S : Les biens présents dans le testament sont les morceaux en eux-mêmes et rien d’autre, en ce qui concerne les textes certains datent des années 90 et les autres de la période à laquelle nous avons enregistré l’album, les thématiques sont assez gothiques voire ésotériques : Lunar State – Embrace the Reaper’s Wrath notamment.

Qui vous a fait la couverture pour la jaquette de l’album ? je comprends aisément le rapport avec le titre/thème de l’album, mais j’adore le côté « vieillot » de l’image.

S : Un ami graphiste nous a fait la pochette, nous cherchions à nous démarquer des clichés en matière de pochettes métal (photos de forêts ou de lacs en noir et blanc, mauvaises illustrations de démons ou vampires) tout en gardant un côté gothique et lugubre.

M : L’Artwork de l’album a été réalisé par Hugo, un ami qui s’occupe des créations graphiques des groupes de notre label. Il a bien compris le thème et nos attentes. Nous sommes vraiment satisfaits de son travail et de la pochette.

Si j’ai bien compris, l’enregistrement de cet album est récent. Où l’avez-vous fait ? Qui vous a soutenu dans cette dévotion ? Comment vous vous êtes organisés – et surtout comment vous vous êtes retrouvés au bout de toutes ces années ?

M : L’album a été enregistré entre 2012 et 2013 à Paris et Avignon, par Yann, César et Nicolas de Cynergy Sound Studio. Ils ont été vraiment très pro, et très conciliant. Ils ont eu beaucoup de patience avec nous, et nous ont énormément aidés pour concrétiser ce projet.

Comment vous vous êtes organisés – et surtout comment vous vous êtes retrouvés au bout de toutes ces années ?

M : Nous avons enregistré l’album en trois temps. Je suis passé en studio fin 2012, pour enregistrer les pistes de guitares rythmiques et la première base de l’album, ensuite les gars du studio sont venus chez nous durant l’été 2013 pour nous faire enregistrer la seconde partie des guitares rythmiques et lead, ainsi que la basse. Nous sommes retournés en septembre 2013 au studio pour retravailler les partes de batteries et enregistrer le chant.
Il n’y a pas eu de retrouvaille, car nous ne nous sommes jamais quitté depuis la fin du groupe. Nous continuons bien sûr à nous voir et nous sommes toujours très proche, une amitié très forte nous lie depuis la création d’IAM.

J : On ne s’est jamais quitté

Comment ont les fans de Black Metal réagi à ce lancement tardif, mais quand même nécessaire ?

S : Tout d’abord nous avons sorti cet album pour nous même, pour boucler une boucle, les gens qui nous connaissaient à l’époque ont aimé l’album, pour le public actuel c’est un peu plus mitigé car notre album dans son style est un peu anachronique avec son son des 90’s mais c’est notre son et nous ne le renions pas; de plus le son global actuel en matière de black Metal a beaucoup évolué, il y a beaucoup d’expérimentations dans la dissonance et le bruitisme d’un point de vue uniquement musical, je trouve ça très bien que le style évolue c’est absolument nécessaire.

M : Les personnes qui nous connaissaient et nous écoutaient dans les années 90 ont vraiment appréciés l’album. Certains ont été surpris par les nouveaux arrangements des compositions et du son qui est beaucoup plus propre. Beaucoup de nostalgie en ressort aussi. C’est le principal pour nous.
Noémy de « Solstice Promotion », s’est occupée de défendre notre « Testament ». Suite à cette promo, nous avons eu beaucoup de retours positifs. L’album a été bien apprécié dans l’ensemble.

J : Les retours sont très positifs, certains regretteront peut-être le son très garage de notre première démo, mais nous souhaitions réellement mettre en avant les mélodies et la voix.

 

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